L’érection de certains calvaires a été bénie par l’église et fait l’objet d’un compte-rendu écrit. En ce qui concerne La Selve, il n’existe, à ce jour, aucune trace écrite concernant les calvaires, même aux archives diocésaines de Soissons. Pour l’instant, le dénombrement porte à cinq, les calvaires sur la commune. A la date du 30 décembre 2009, ils n’en restent présents que trois, le premier sur la route de Sissonne (1) le deuxième en lisière du camp, sur la route de La Malmaison (4) et le troisième dans le cimetière communal (5). La disparition des calvaires semble liée au développement des moyens agricoles et à l’indifférence au patrimoine communal. 

Calvaire route de Sissonne

Sur le cadastre de 1820 dit « cadastre Napoléon », le lieu-dit s’appelle « La Croix de Fer » donc ce calvaire est ancien. Il pourrait remonter au XVIIe siècle, datation proposée en relation avec la découverte par M.M Duchène Clément et Robert, agriculteurs à la Selve, de trois pièces de monnaies originales, à proximité du lieu. Il s’agit de trois pièces en argent, surfrappées de la fleur de lys.

Ce calvaire a souffert pendant la guerre 1918 – 1918, ce qui a permis sans doute de sauver la vie de soldats français. Voici un extrait du récit d’un officier du 46e RI, situé entre le 23 et le 31 octobre 1918 : « Nous étions en position au sud sud-ouest de La Selve près du calvaire qui se trouve à peine à cent mètres des premières habitations, la croix était tombée depuis quelques temps et mes hommes voulurent aller au petit jour la redresser. A peine sortis de leurs trous, ils furent pris sous le feu des mitrailleuses allemandes qui se trouvaient assez rapprochées de nous et dont nous ignorions la présence, ayant progressé la nuit, cela nous épargna sûrement des pertes nous espérions n'avoir plus beaucoup de résistance devant la fameuse ligne HundingStellung ».

 

Le 27 et 28 janvier 2002 une croix en béton est réalisée par l’entreprise Lieberg de Sissonne, en remplacement de celle en bois et posée à l’aide d’une grue par l’entreprise Bourguet Claude de Sissonne.

Calvaire carrefour des chemins de Frontigny et de La Malmaison

 Implanté à la fourche formée par le chemin de La Selve à La Malmaison et celui de La Selve à Frontigny, mentionné sur une carte de 1830. Concernant ce calvaire, on peut parler de destruction volontaire puisqu’à aucun moment il n’y a eu de volonté de le réimplanter ailleurs. Cette destruction est liée au remembrement des années 1980.

Calvaire chemin de Frontigny

 Situé peu après le château d’eau, sur le bord de la route de La Selve à Frontigny. Bien que mentionné sur la carte de 1830, il a disparu depuis longtemps de la mémoire collective, dans des circonstances inconnues.

Calvaire au bord du camp dite "croix Délan"

Surnommée la croix Délan. Croix en fer dont le support est composé de pierres taillées.

Route de La Malmaison, à environ deux kilomètres en bordure du camp. Toujours en place car plantée sur le camp. Croix plantée en 1770 par Gérard Courtin et Jeanne Pelletier, cultivateurs à La Selve et replantée en1860 par Antoine Delan et Marie Rose Courtin, son épouse, propriétaires à La Selve et petite fille de Gérard Courtin et de Jeanne Pelletier. Le terme « replanté » est ambigu, la croix peut avoir été déplacée.

Calvaire cimetière communal

Situé à gauche en entrant, au milieu de sépultures. Il était envisagé de le détruire au titre des tombes non entretenues dans le cimetière. Déplacé et remis en valeur en 2009 par trois bénévoles (Messieurs LEGROS, MAQUIN, MARTIN).

source Jean-François MARTIN